Assemblée plénière – « Construire le mouvement féministe transnational à l’ère des attaques anti-genre »

L’Europe brûle. Partout, des forces autoritaires, antiféministes, anti-queer, racistes, climatosceptiques ou néolibérales convergent et s’installent au cœur du pouvoir. Leur stratégie est claire : désigner des boucs émissaires (les personnes trans, migrantes, musulmanes, racisées, précaires…), réprimer les mouvements sociaux, affaiblir les droits humains, réduire au silence les voix critiques, tout en consolidant un ordre politique fondé sur le patriarcat, le nationalisme identitaire et la gestion autoritaire des populations.

Ce que nous vivons n’est pas un simple retour en arrière. C’est un backlash organisé, financé, transnational, structuré à l’échelle européenne et au-delà. Ce backlash s’incarne dans des législations restrictives, des campagnes médiatiques anti-genre, la montée de l’extrême droite au parlement européen, la prise de pouvoir de groupes conservateurs dans les arènes locales, régionales, judiciaires et universitaires.

En tant que féministes intersectionnelles, nous savons que ce n’est pas un hasard : les corps des femmes, des personnes trans, queer, racisées, pauvres, des familles dissidentes, des travailleur·ses du soin et du care, sont les premières cibles — car ils représentent les formes les plus subversives de liberté, d’autonomie, de solidarité et de création d’alternatives. Nos existences, nos familles, nos luttes, nos savoirs, nos médias, nos sexualités, nos spiritualités, nos solidarités sont attaquées parce qu’elles ébranlent l’ordre dominant.

Mais ce feu n’est pas à sens unique.

Pendant trois jours, Les Marges en Feu ! – Margins: On Fire! aura permis de faire exister un autre feu : celui de la résistance, de la création, de la lutte joyeuse et de l’alliance radicale. Dans les tables rondes, les workshops, les formations, les performances, des voix multiples se seront levées pour dire que nous ne sommes pas seul·es, que nous sommes organisées, que nous avons une histoire, des stratégies, une force. Cette assemblée viendra sceller cet élan, mettre en commun nos visions, et dessiner ensemble des lignes de résistance et de contre-offensive, à l’échelle locale, nationale et européenne.


Objectifs de l’Assemblée :

  • Créer un espace d’intelligence collective, de synthèse politique et de mise en résonance entre les différentes discussions du festival.

  • Faire émerger des constats communs sur les attaques en cours, les vulnérabilités spécifiques et les urgences partagées.

  • Valoriser les savoirs issus des marges, ancrés dans les luttes, les pratiques militantes, les récits vécus.

  • Identifier des axes de convergence stratégique entre les luttes présentes (santé, parentalités, écologies, anti-racisme, anti-fascisme, anti-genre, liberté médiatique…).

  • Poser les bases de perspectives d’action collective, en lien avec les grandes échéances à venir (élections européennes de juin 2025, municipales 2026, présidence tournante de l’UE, possibles réformes de lois liberticides…).

  • Renforcer les liens entre collectifs, associations, chercheur·ses, militant·es, artistes, pour que ce moment ne reste pas isolé, mais ouvre sur des dynamiques pérennes.

Lieu : Les Arches Citoyennes, 3 Place de l’Hôtel de Ville, 75004 Paris

Date & Heure : Samedi 7 juin | 18:00 – 19:30

Intervenant·es : Tout le monde, performance artistique par Anna Rispoli

Langue(s): Anglais & Français (traduction simultanée)

INSCRIPTION NON REQUISE